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Le Moulin de Naudin ou plutôt de ce qu'il en reste !

Dernière mise à jour : 21 avr. 2021



Tous ceux qui parcourent le sentier fil d'eau du parc Quinze sols , plus particulièrement le parcours pédestre qui longe la Garonne de Beauzelle à Blagnac , remarqueront ce bâtiment abandonné.




Mais qu'est-ce donc ?



C'est donc le fameux moulin de Naudin !


Moulin à blé actionné par le courant de la Garonne, qui reste un témoin encore debout du génie architectural du XIXe siècle et de l'entêtement d'un homme pour un projet qui lui tenait à cœur. Il ne reste que les ruines du bâtiment central. Il doit son nom vraisemblablement à son propriétaire qui l’exploitait au XIXe siècle. Son accès se faisait par l’île voisine du Pied de bœuf. Il fut l’objet de polémiques entre les différentes communes qui le revendiquaient ( à voir l'article de presse de ci-dessous ).





UN PEU D'HISTOIRE

Le docteur Naudin exerça et enseigna la médecine à Toulouse au XIXe siècle avec talent, en excellent anatomiste et chirurgien. Une salle de l'hôpital Purpan portera son nom lors de la création de l'établissement hospitalier en 1939. Le médecin acheta en 1830 une propriété contenant un champ extérieur sis à Fenouillet, exproprié en 1839, pour le creusement du canal latéral à la Garonne. Il décide d'y installer un moulin à blé sur la rive droite de la Garonne qui sera alimenté par un canal de dérivation de six mètres de largeur creusé dans sa propriété. Même au XIXe siècle, la « DDE » de l'époque, avait entassé dans le cahier des charges plus de 18 obligations, rendant le chantier pharaonique, compte tenu des considérations à prendre en compte pour les crues éventuelles, d'un délai maximum de deux ans pour construire le dit moulin et du creusement d'un canal de 1.200 mètres devant l'alimenter. Probablement du à l'architecte Virebent (similitude avec le moulin de Bazacle) haut de trois niveaux, il abritait 4 meules du type à cuves et rouets volants, qui permettaient son fonctionnement avec une chute de 0,50 mètres de haut. Tout était pour le mieux, si la Garonne l'avait voulu, mais le fleuve provoqua une longue suite de catastrophes. En débordant en 1833, puis en 1835, 1842 et enfin en 1855, crue qui emporta toute l'île du moulin. Le talus du canal de dérivation devenant la nouvelle berge du fleuve. La crue de 1875 acheva de transformer le moulin en bateau ivre carrément installé dans le lit du fleuve. Aujourd'hui le moulin n'est plus séparé de la rive gauche (Beauzelle) que par un étroit chenal, que le temps comblera à brève échéance!


Mais qu'est il devenu de nos jours ?


Un repère de graffeurs ?!



Artists / graffeurs inconnus ont pris possession des mûrs abandonnés du moulin, laissant libre court à leur imagination et talent.


Beaucoup penseront que cela abime ce qui reste du moulin mais d'autres penseront du bien sur cette expression d'art !




Le graffiti a toujours existé, il sert en archéologie puisqu’il est le témoignage du temps, autre que la littérature, plutôt populaire. C’est au 20ème siècle qu’il s’intègre au monde artistique et depuis il est omniprésent afin de témoigner d’une envie de révolte. Il sert à exprimer des idées dans un lieu où le public répond toujours présent : la rue. Plus coloré, aux formes variées, il évolue dans le temps selon le style et les envies de l’artiste.





L'histoire et l'art ne cesseront de se côtoyer ! En attendant , il est toujours agréable de faire une pause devant ce beau vestige du passé !




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